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5 octobre 2011 3 05 /10 /octobre /2011 21:53

Dans le Grand Lyon, on a le choix en ce moment pour voguer sur l’eau gratuitement (ou presque). Voici deux occasions à saisir pêcher, car à durée limitée !

Le 1er bon plan est écologique et slow :

Depuis début août et jusque fin octobre 2011, une navette 100% énergie renouvelable circule sur le canal de Jonage. Son « carburant » ? L’eau et le soleil. Les moteurs puisent dans une batterie d’une tonne, alimentée par les 50 m² de panneaux solaires et rechargée chaque nuit par la centrale hydroélectrique de Cusset. L’alliance de ces deux sources d’énergie est indispensable car, avec le photovoltaïque seul, il y a un risque de croisière écourtée [un gros nuage… et le circuit touristique tombe à l’eau ;-D]. Le prototype, un catamaran de 17 mètre de long [venu d’Espagne en remontant fleuves et canaux, d’où un retard dans le début de l’expérimentation] est loué par le Syndicat Intercommunal d'Aménagement du Canal de Jonage, en partenariat avec Edf.

Au-delà des considérations techniques, qui sont bien expliquées par le personnel navigant, l’expérience est sensorielle. Mettez à contribution l’ouïe et l’odorat : on n’entend ni ne sent rien ! Pas de bruit de moteur, de raclement à fond de cale, de jet crasseux et malodorant de gasoil… Vous pouvez passez en « mode slow » et vous laissez bercer par le doux mouvement du navire qui évolue sans à-coup et ne laisse pas de vague de sillage derrière lui, contrairement à une embarcation habituelle. Concentrez-vous sur le paysage qui défile : profil de la digue artificielle bordant les 19 km de canal [dont la construction s’est achevée en 1899], barrage de Jonage, façade imposante de la centrale hydroélectrique de Cusset, déversoir, jupes des ponts sous lesquelles on se faufile (ponts de la sucrerie, de Meyzieu, d’Herbens). Et gardez un œil sur la nature tout autour de vous : castors, ragondins et tortues peuvent improviser une apparition, surtout, une grande variété d’oiseaux sont observables (apportez vos jumelles) : cormorans, hérons, foulques, aigrettes, cygnes [oiseau de lac type car il n’aime pas le courant]. Moins visibles, les poissons sont également de la compagnie, profitant d’un canal profond d’environ 5 mètres (et même 9 mètres vers le pont de Meyzieu) : brème, tanche, sandre et deux espèces invasives, la perche du Canada et le silure.

DSC02151.JPGLa croisière, au terme de 2 heures de sérénité mais aussi de pédagogie, est instructive sur les plans historique, technique et environnemental. A mon avis, le 3ème aspect doit être accentué pour en faire un véritable atout lorsque la prestation deviendra payante. Il pourrait être intéressant de prêter aux participants des brochures sur la faune et la flore visibles ainsi que l’équipement adéquat pour leur observation (jumelles).

Pour finir, une petite proposition de circuit pour ceux qui auraient embarqué au Pont d’Herbens : « larguez les amarres » jusqu’à la ferme des Allivoz (15 minutes à pied), pour visiter leur jardin pédagogique croquignolet !

Désormais, si vous voulez profitez des dernières semaines de cette expérimentation gratuite, il faut guetter [patience et persévérance !] les places disponibles sur le site web du Grand large.  

Sinon, testez la navette citadine lyonnaise.

 

Le 2ème bon plan en matière de navette fluviale est celle de la Biennale d’Art Contemporain (BAC) de Lyon. Je suis une « abonnée » depuis sa création et en profite donc tous les deux ans !

Si vous êtes fan d’art contemporain, profitez de cet événement lyonnais incontournable et ne méprisez pas la croisière fluviale qui est une de ses « plus-values ».

Si vous détestez l’art contemporain, prenez votre billet rien que pour la navette et sillonnez Rhône et Saône.

Dans un cas comme dans l’autre (amateur d’art contemporain ou non), tentez le parcours du nord (Musée d’art contemporain) au sud (Sucrière) en passant par le cœur de Lyon (quai au niveau de Bellecour et de la fameuse « verrue bariolée »), de jour comme de nuit, durant l’été indien comme dans les frimas de décembre ! C’est l’occasion de franchir le Confluent [Séquence émotion !], d’avancer sans effort en narguant les sportifs des berges du Rhône, de faire une croisière nocturne [la nuit tombe vite en fin d’année] sur un bateau mouche qui mériterait d’être aussi prisé que ceux de Paris. Et tout cela est possible avec comme simple ticket d’entrée celui de la Biennale (prix sans réduction : 12 euros pour 4 lieux d’expo).

Convaincus ? Voici alors les informations pratiques :

- La navette circule les samedis et dimanches de septembre à décembre 2011

Ses horaires sont consultables sur les « abriboat » [cf. abribus] des 3 stations, qui sont :

1)      Bellecour (station d’amarrage principale) desservant la Fondation Bullukian. Depuis cette station, on peut rejoindre les deux autres (attention à ne pas se tromper de sens).

2)      Musée d’Art contemporain de Lyon (Cité internationale)

3)      Sucrière (quartier de la Confluence)

 

- 30 minutes de trajet entre chaque station

- 1 départ toutes les heures à chaque station, soit :

entre 13 et 18h de Bellecour

entre 13h30 et 18h30 du MAC de Lyon (terminus à Bellecour à 19h)

entre 13h30 et 18h30 de la Sucrière (terminus à Bellecour à 19h)

 

Et voguent les flots !

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