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11 novembre 2010 4 11 /11 /novembre /2010 17:50

J’ai parlé du bidonville de la Part-Dieu, dans un billet de juin 2010, en raison du dépotoir géant qui côtoyait la voie du tramway T3. Ce thème est délicat or je ne veux pas m’aventurer sur le terrain glissant de la politique qui est « hors-sujet » sur mon blog, particulièrement sur des sujets de fond comme celui-là. Toutefois, je me sens obligée de l’aborder une dernière fois, histoire de me débarrasser clore ce dossier dont j’ai ouvert le volet des nuisances écologiques. Il m’importe en effet de ne pas laisser aux oubliettes l’issue différée d’un sujet qui a été traité quand il était au pic de son actualité. 

 

Oui, les Roms du terrain vague de la rue Paul Bert ont à nouveau fait parler d’eux et la fin du feuilleton s’est déroulée sans retournement de dernière minute. Voici les épisodes et les faits retracés par la presse lyonnaise (Progrès, 20 Minutes Lyon, Métro Lyon, Lyon Plus) [qui ne pallie pas certaines imprécisions !] :  

 

Début 2010 : 200 Roms vivent sur le terrain et une pyramide d’immondices bien bariolés et bien visibles.

Peu de temps après, [je sais, c’est un hasard de calendrier, mon blog riquiqui n’y est pour rien du tout ;-D], une benne était installée à proximité et la grande majorité des ordures avaient disparues. Le travail n’était pas fignolé [c’est une éboueuse occasionnelle qui rend son verdict] mais il est indéniable que les abords étaient redevenus corrects.

 

Les Roms, eux, ont d’autres soucis que la propreté de leur camp puisqu’ils sont sous le coup d’un avis d’expulsion.

 

26 avril 2010 : le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Lyon accorde 6 mois aux Roms pour quitter le terrain vague. La date-butoir est donc le 26 octobre 2010. Le délai court à partir du moment où il est signifié aux occupants par l’intermédiaire d’un huissier de justice [est-ce pour cela que l’évacuation sera très légèrement ultérieure ? ].

 

Début septembre 2010, le Tribunal administratif de Lyon demande le démantèlement du site appartenant à Réseau ferré de France et au Conseil général du Rhône [qui a saisi le TA ? ].

 

Avant et après ces décisions, des démarches et interventions sont réalisés par l’Association lyonnaise pour l’insertion par le logement (Alpil), le Collectif Roms, le Réseau éducation sans frontière (RESF), l’ONG Médecins du Monde.

 

Les départs commencent, rendus visibles par la disparition progressive des voitures au bas du mur cachant les baraques, puis plus tardivement par celle de la caravane, et enfin par le nombre décroissant de roms se baladant sur la voie longeant le tramway [je me sens obligée de préciser que je n’enquête pas sur ce quartier mais que j’emprunte très régulièrement ce passage, d’où mes observations].

 

Mardi 26 octobre, à minuit, le délai expire : les Roms sont expulsables à tout moment. Cette étape est le pré-requis des débuts de travaux de dépollution du sol de la zone où s’élèvera le futur bâtiment des Archives Départementales en 2013. En cas de retard dans la construction, le Conseil général devra payer des astreintes aux entreprises du chantier.

 

Mardi 2 novembre, visite de la police, accompagnée d’un policier roumain. L’expulsion pourrait survenir le lendemain.

 

Et ce qui devait arriver arriva : le matin du mercredi 3 novembre 2010, un grand périmètre de sécurité cerne le quartier et une cinquantaine de roms (dont des enfants et femmes enceintes) sont délogés, apparemment dans le calme. Parmi les évacués, 11 sont « déjà relogées ou hébergées », 15 familles sont en relation avec le Samu social (115), 4 familles sont reconnues prioritaires dans le cadre de la commission de la loi Dalo (Droit au logement opposable), 15 ont accepté l’aide au retour volontaire (300 €), 1 personne relève d’une Obligation de quitter le territoire français (OQTF) [rq : la presse gratuite se contredit entre les « familles » et les « personnes », pour des chiffres exacts, la source est la préfecture du Rhône]. Pas d’infos pour les autres, ce qui signifie, pas de solution d’hébergement et recherche de squats dans l’agglomération lyonnaise.

 

Les bulldozers entrent en action dès la fin de la matinée.

 

Aux yeux des riverains et passants, des indices subsistaient le lendemain : poussettes dans les fourrés, tas de vêtements, …  Toutefois, quelques jours après, tout avait été enlevé, suite à l’intervention des services de la propreté. Les déchets n’ont pas totalement disparus, et d’autres vont surgir au fil du chantier, mais c’est le point final du bidonville du quartier [et de mon billet].

 

111110_web.jpg

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27 septembre 2010 1 27 /09 /septembre /2010 19:53

« Opération Nettoyons la Nature ». Vous n’avez sans doute pas entendu parler de cette mission, qui n’a rien de secrète ni d’impossible, à moins de fréquenter l’acteur de la grande distribution qui l’organise chaque année. Le principe est de constituer un groupe (une classe, un établissement scolaire, le grand public sous l’égide d’une association, …) volontaire pour nettoyer un petit coin de verdure. Si l’on est intéressé, on peut postuler dès juillet-août afin de réserver son matériel (sacs plastiques pour contenir les ordures ramassées, gants de protection, t-shirts blancs mais qui ne le restent pas longtemps vu la nature de l’opération, ...). L’idée de mettre la main à la « crasse » me titillait depuis quelques temps et ce week-end a été l’occasion de franchir le cap. Un grand merci à ceux qui ont permis de concrétiser cette lubie utile.

 

Pour qu’une telle opération se passe bien, plusieurs éléments sont indispensables :

 

1)   des volontaires

Ca, c’est une simple formalité ! Parlez d’une telle idée autour de vous et vous verrez les gens affluer, pleins d’enthousiasme et d’énergie à l’idée de se transformer en éboueur du dimanche. Aussi, mieux valait être sélectif et, sur la centaine de candidats disponibles ce week-end, seuls 3 noms ont été retenus. :-)

2)      un lieu de prédilection

Pour ce galop d’essai, il fallait une destination lyonnaise facile d’accès, sans nécessité de prendre une voiture pour s’y retrouver donc un site «  de proximité » : la ligne de tramway entre Dauphiné-Lacassagne et Montchat. Lieu de proximité mais pas trop tout de même, afin d'éviter de croiser un collègue ou un voisin…

3)      un temps correct

« Bien frais, bien agréable », tel était le temps idéal de ce dimanche 26 septembre 2010, pour lequel il n’était pas nécessaire de porter ni tenue de marin pêcheur breton, ni lunettes de star. Malgré tout, nous ne sommes pas passés inaperçus avec nos sacs poubelles et nos allures d’étudiants [que nous ne sommes plus] en plein bizutage. Quoi qu’il en soit, on se met vite dans le bain à se concentrer à dénicher les cannettes aplaties et bouteilles cachées et on oublie vite toute « honte ».

4)      du matériel customisé

A défaut que cela soit déjà fait par le « sponsor », on a scotché des images de l’opération « Nettoyons la Nature » sur nos t-shirts blancs, pour attirer l’attention des passants et donner une explication visuelle à notre démarche. La récupération de quelques « pinces à ordures » a aussi été un « + » sympathique et un « signe distinctif » gage de crédibilité et d’efficacité.

5)      un timing agréable

En gros, déjeuner en commun pour motiver les troupes avant de commencer le nettoyage bénévole, dont la durée a été limitée à 2h.

 

Au final, on a tous passé un bon après-midi, dans une bonne ambiance et avec les encouragements de quelques passants et l’aide spontanée d’un gamin.

 

DSC07794_comp.jpg

 

Pour le bilan en images : regardez ce diaporama en ligne.

Ajoutons quelques chiffres : 3 sacs poubelles d’ordures diverses, 2 sacs poubelles d’ordures destinées au tri [bien sûr, on n’a pas jeté les sacs plastiques dans la poubelle de tri] et 32 bouteilles en verre jetées dans les containeurs le long du trajet.

Un petit mot sur la nature des déchets : des tas de cannettes en alu et des ribambelles de plastiques (dont beaucoup d’enveloppes de barres chocolatées ou « goûters » individuels), soit autant de « reliefs » très révélateurs de nos pratiques de consommation. Pour le papier : on le trouve sous toute ses formes mais se remarquent surtout les résidus de tractage [Merci à Acadomia et au marabout X], les journaux et les catalogues publicitaires. Pas trop d’objets insolites nichés dans les broussailles si ce n’est un parapluie, un essuie-glace et un sac de ciment entamé. Quant au verre, le nombre de bouteille et leur proximité confirme que les « as de la picole » ne font pas l’effort de jeter leurs cadavres mais les laissent sur place, même si un container à verre est à l’horizon.

 

Quoi qu’il en soit, cela donne envie de recommencer cette opération à l’arrivée des beaux-jours, en espérant être un peu plus nombreux et en y consacrant même un peu plus de temps. On en reparlera donc en 2011...

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5 septembre 2010 7 05 /09 /septembre /2010 13:22

La fin de l’été approche, avec son lot de bilans touristiques. Je vais en faire un à ma façon, consacré à un micro-lieu lyonnais passablement anodin [un non-lieu, en fait], sauf pour ceux qui cherchent la petite bête (;-D). Sans avoir besoin des chiffres de l’office du Tourisme, on peut se douter que la fréquentation a été forte en presqu’île, notamment aux alentours des places Bellecour et Antonin Poncet. Ces dernières sont des lieux de flânerie et de passage, des nœuds stratégiques de la circulation piétonne...  méritant un soin particulier de la part de nos édiles, histoire d’éviter le détail qui entache l’image de la ville. 

 

Or, dans ce quartier, plus exactement sur l’agréable trajet permettant de passer de la place Antonin Poncet aux Berges du Rhône, se dresse une « verrue » disgracieuse. Celle-ci ne se visite pas, heureusement sinon c’est « Ascenseur pour l’échafaud » garanti. La plupart du temps, personne ne la remarque ou le passant la voit et l’oublie aussitôt. Je m’étais moi-même habituée à cet espace plein de vide rendu inutile, jusqu’à ce que des amis visitant Lyon, ayant donc mis leur radar en mode « tourisme », l’évoquent. Nous sommes tous équipé de ce radar, seulement il ne se s’active souvent qu’au contact d’un nouveau territoire. Je veux parler de cet état d’esprit qui met les sens en éveil (surtout la vue et l’odorat !) et rend l’œil attentif à ce qui l’entoure, aux paysages, monuments, rues et à tous les détails qu’il découvre et qui l’interpellent. Comme ces amis [le 10 juillet], beaucoup de visiteurs de Lyon 2010 ont aperçu l’ascenseur désaffecté à deux pas de la Place Antonin Poncet et du pont de la Guillotière.

DSC07619_b.JPGVoici la photo prise le 17 juillet 2010, soit 3 jours après la fièvre du feu d’artifices qui attirent des millions de spectateurs des deux côtés des berges du Rhône.  Belle carrosserie d’épave, non ? Etudiez le système de coulisses et de filins métalliques permettant l’ouverture automatique des portes [c’est beau la technique]. Les plus curieux pouvaient même passer la tête, tâter du boulon ou admirer le vide. On regrette  cependant le manque de couleur pimpante de la façade. Noir c’est noir, il n’y a plus d’espoir… de voir revivre cet ascenseur ?!

DSC07619_bis.jpg

Et qu’en est-il en ce début septembre 2010 qui marque la fin de la forte saison touristique.  Bonne nouvelle, l’ascenseur a bien profité des vacances.  Bronzage de circonstance : la façade a pris des couleurs (si, le blanc sur le flanc droit de la façade) qui donnent une bonne mine à cet équipement urbain bien mal en point. Surtout, le Sytral est passé par là et a sécurisé l’appareil en condamnant l’entrée à l’aide d’une plaque métallique. Tout danger est désormais écarté ! [clin d’œil au sous-titre ;-)]

Reste à poursuivre dans cette bonne voie : si l’ascenseur est pratique, il faut le réparer, sinon, autant le faire disparaître. En attendant, que les tagueurs s’en donnent à cœur joie puisqu’ils égayent cette verrue métallique du centre ville.

 

 

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18 juillet 2010 7 18 /07 /juillet /2010 15:21

Il est parfois des comportements qui intriguent. Depuis quelques temps déjà, je viens de remarquer un fait surprenant : les poubelles de tri du verre sont aimantées !! Et même fortement car elles attirent les métaux usagés de toutes sortes mais aussi le plastique, le bois, les tissus… Vous en doutez ? Jetez un œil sur ces photographies. J’entame une « collection » originale et qui va croître rapidement tellement le phénomène est répandu. Bon, stricto sensu, ces poubelles ne sont pas des « aimants », cherchons donc une autre explication à cette épidémie de non-civisme.

 

Les poubelles de verre ressemblent-elles à des poubelles « grises » ? J’ai beau regarder, impossible de confondre. L’une est petite et à l’ouverture béante, les autres (car il y en a de plusieurs types) sont très volumineuses, ergonomiquement conçues pour jeter une bouteille à hauteur d’homme, munies d’orifices ronds pour mieux correspondre aux culs des bouteilles et enfin étiquetées « verre » selon une signalétique explicite. Au premier coup d’œil, on voit bien qu’un vélo ou une armoire, même débités en rondelles, ne rentrent pas dedans. Pourtant, cela ne semble pas évident pour tout le monde… et même pour beaucoup de monde.

 

DSC06012.JPGLe phénomène est particulièrement visible les soirs de week-ends, quand les Lyonnais [mais je présume que c’est la même chose dans les autres villes françaises] ont procédé à leur rangement hebdomadaire ou ont terminé leur déménagement. Curieux quand même de considérer que son matelas décharné, sa vieille commode en miettes, en bref, ses déchets, sont à leur juste place au pied d’une poubelle destinée au verre ??

 

Ce qui titille ma curiosité c’est que dépôt est véritablement ancré dans les habitudes : mimétisme ou fainéantise généralisée ? En cherchant bien, on trouve des avantages au choix de cette poubelle : elle est pratique pour y caler des matériaux multiformes et de grande taille, l’objet déposé est mis en valeur et peut attirer l’attention d’un éventuel recycleur… Surtout, elle se trouve à deux pas du domicile de celui qui a charrié ses encombrants et, de fait, s’en déresponsabilise.

 

Acte répété dans tous les quartiers, il renseigne sur l’état d’esprit des gens : le Lyonnais moyen considère :

1) qu’il n’est plus ni propriétaire ni responsable de ses déchets dès lors qu’il les a sortis de son domicile ou de son immeuble,

2) que toute poubelle « revient au même ».

 

Allons plus loin dans la réflexion, je pense que le pollueur considère qu’il a « fait son boulot » et rempli ses obligation minimales en déplaçant ses objets gênants jusqu’à une poubelle. Que cette dernière ne corresponde pas à l’usage qu’il souhaite en faire n’est pas de son ressort (mais de celles des éboueurs) et il n’a pas à faire d’effort supplémentaire.

 

Gageons que si cette mentalité se généralise, on peut tous considérer que les rues sont des dépotoirs [il va être beau notre cadre de vie urbain]… En attendant, c’est un peu vite oublier l’existence des déchetteries lyonnaises prévues pour cela (dépôts d’encombrants, de substances chimiques...). C’est décidé, j’en testerai une pour évaluer s’il est réellement contraignant d’avoir recours à ce service et comment on y est accueilli.

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15 juin 2010 2 15 /06 /juin /2010 20:07

La jungle, c’est certes Moogly et compagnie mais c’est aussi, dans les sociétés contemporaines et urbanisées, les lieux de refuge des sans-papiers en attente de régularisation. Ce sens s’est vulgarisé dans le langage avec la « jungle de Calais » dont les déboires ont été relayés dans la presse fin 2009. Savez-vous que Lyon possède également « sa » jungle et qu’elle se situe même au cœur du quartier d’affaires de Lyon, à une centaine de mètres à vol d’oiseau des tours de la Part-Dieu et Oxygène ?

 DSC05406

Le propos de mon blog n’étant ni politique, ni social, je vais relever le défi de parler d’écologie tout en feignant d’ignorer les aspects sociaux du sujet. Pas facile… mais parti pris délibéré. J’ai découvert cette  « jungle », endroit qui se veut le plus discret possible (objectif d’ailleurs partagé autant par ses occupants que par les pouvoirs publics), parce qu’elle s’accompagne malheureusement de nuisances environnementales. Et si j’ai décidé d’en parler, c’est parce que je ne vois pas pourquoi on ne dissocie pas les deux aspects concomitants du problème (écologique et social) et qu’on ne leur trouve pas des solutions séparément. En l’occurrence, le règlement du problème écologique me semble plus facile…

 

DSC05645De quelles nuisances environnementales est-il question ? De la montagne de déchets, petite colline à ses débuts mais désormais Mont-Blanc [ou plutôt « point noir »… multicolore] en devenir  qui s’accumule à côté des habitations précaires. Cette pyramide croissante s’offre joliment à tous les regards des cyclistes, promeneurs et autres voyageurs de la ligne Léa dont elle « agrémente » le parcours peu avant l’arrêt de la Part-Dieu [un bon millier de personnes quotidiennement donc]. Ordures, tombereaux de vêtements, carcasses de véhicules s’amoncellent sur la centaine de mètre qui longe la voie du tramway. Vous voulez voir ce que cela donne en travelling ? Visionnez ce petit film sur Dailymotion et ces photos : vous verrez en quelques secondes l’étendue du problème. Et encore, les clichés ont été pris il y a quelques semaines et le tas d’ordure a crû depuis.

 

Ces ordures sont les reliefs et les signes de vie d’une soixantaine de Roms, qui habitent un bidonville dans des conditions sanitaires peu enviables. L’incendie du site en février 2010 est l’élément déclencheur de cette décharge sauvage, qui naît subitement, alimentée par les vestiges et les matériaux des cabanes carbonisées. Le souci n’est pas la source de ce dépotoir mais bien qu’il ne soit pas procédé à l’entretien de la propreté des abords de la voie de tramway.

 

DSC05650Pourquoi les services du Grand Lyon ne procèdent-ils pas au nettoyage de cette portion de territoire ? Plusieurs hypothèses sont possibles mais aucune n’est acceptable.

Le terrain appartient au Conseil général. Qu’à cela ne tienne, le Département peut faire une délibération pour louer une ou deux bennes et procéder à l’enlèvement des ordures. 

Peut-être est-il honteux d’intervenir sans régler les situations sociales des Roms ? En gros, en ignorant les ordures, on feint de ne pas voir les Roms, c’est plus politiquement correct que d’agir sur un seul des aspects du problème. Voilà sans doute le vrai motif d’inaction. Quel temps perdu… alors que ce sont des services différents, et des collectivités territoriales différentes (Grand Lyon, Mairie, Département), qui peuvent s’attaquer aux deux flancs du problème.

 

En attendant, le mauvais exemple est donné. La décharge sauvage n’étant pas désinstallée, elle est donc officieusement admise, tolérée, et c’est l’effet de boule de neige qui sévit. Autre conséquence négative, l’état délabré du « paysage », associé au campement, ne peut que nuire à l’image des Roms [et à leur santé]… Lutter contre cette pollution contribuerait à préserver la dignité des habitants de la jungle.

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9 mai 2010 7 09 /05 /mai /2010 18:56

Parce qu’il faut bien écrire un premier billet, commençons aujourd’hui, en ce 9 mai 2010 [D’ailleurs, la date tombe bien puisqu’elle correspond à la « Journée de l’Europe » (en commémoration de la « déclaration Schuman » d’il y a 60 ans exactement), événement historique positif].

 

Et récemment, quels sont les faits dont-on est susceptible de se souvenir dans le futur ? En voici ma petite sélection… environnementale.

 

Depuis le 20 avril, des flots de pétrole (800 000 litres par jour !!) , provenant d’une plate-forme pétrolière coulée suite à une explosion, se déversent à profusion dans les eaux du Golfe du Mexique et commencent à atteindre les côtes de la Louisiane. Un gigantesque robinet d’or noir est ouvert, sans qu’il soit possible de le referme. La solution envisagée pour stopper l'hémorragie d'hydrocarbures, complexe à mettre en œuvre, est de poser un couvercle au fond de la mer pour canaliser la fuite et récupérer le pétrole (ben tiens…). Souhaitons leur bonne chance afin qu’ils n’entrent pas dans le livre des records des marées noires. Et merci BP pour cette nouvelle catastrophe écologique qui va saccager la perméable Louisiane.

 

Plus proche de nous, une autre catastrophe… naturelle cette fois-ci : les inondations de la Vendée suite à la tempête baptisée Xynthia. C’était dans la nuit du 27 au 28 février : des vents violents combinés à un phénomène de grande marée provoquent la submersion des digues et des inondations de zones habitées, faisant une soixantaine de morts. En ce mois de mai plus clément, le temps est à la délimitation des zones déclarées inconstructibles, selon un principe de précaution qui prévoit qu’un tel phénomène est susceptible de se reproduire. Dans les zones concernées, cette décision est inconcevable et irrecevable. Danger réel ou surestimation du risque, comment savoir ? Il n’y a sans doute pas de réponse unique (comme toujours !) mais bien une situation à analyser au cas par cas et sereinement.

 

Iceland A2010129 1230 1km 2

 

Enfin, un dernier événement aura marqué tout le monde : le nuage de cendres du volcan islandais. Posez-vous cette question : où étiez-vous pendant ses vacances de Pâques 2010, quand les aéroports européens ont fermé petit à petit leurs pistes d’atterrissage ? Bloqué à l’étranger, comme les millions de « touristes en déshérence » ? Tranquillement chez vous (faute de vacances, du moins en terres lointaines) à suivre les aléas des retours de vos collègues donnant des nouvelles par courriel ? Ou dans un avion (ben oui, il y a forcément des chanceux qui ont bénéficié des premières réouvertures de l’espace aérien) ? En mai 2010, nous en sommes à une nouvelle phase de fermeture partielle des aéroports. Ce coup-ci, c’est le sud de la France qui est touché mais tout n’est pas bloqué. La leçon des mois précédents est tirée. Toutefois, on fait désormais ses projets de voyage en pensant aux nuées islandaises… qui ne seront sans doute pas sans retombées écologiques. On n'en parle pas mais des millions de cendres projetées dans l’air, au point d’assombrir le ciel des contrées environnantes, cela ne peut pas être sans conséquences.

 

 

Légende : Le point rouge, c'est le volcan, et la traîne grise, les cendres

Source : MODIS Rapid Response System/NASA : http://rapidfire.sci.gsfc.nasa.gov/

 

 

La Louisiane, l’Islande et même la Vendée, c’est, certes, loin de Lyon… mais on partage tous la même planète, non ? Toutefois, en publiant "Eco Lyon", je dois me fixer des limites car je ne peux évoquer tous les incidents écologiques se produisant à chaque coin du monde (vive la sinistrose), ni aborder toutes les trouvailles (eh oui, il y a les « Géo Trouvetout » verts) en matière de développement durable.

Aussi, via ce modeste blog, je souhaite transmettre ce que mon regard écocitoyen (donc décalé !) peut voir à l’échelle lyonnaise. Et c’est déjà tout un programme ! Mon objectif est de témoigner et montrer ce qui se passe à Lyon en matière d’environnement : le bon comme le pire.

 

Un seul mot d’ordre : pas de parti pris politique. Et une conviction : en matière d’environnement « de proximité », on ne peut pas dire [leitmotif entendu dès que les kilomètres croissent] : on ne peut rien y faire ». A chacun d’agir en conséquence car il n’existe pas de « petit » geste écologique : à nous de jouer, dès que possible !

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